Ainsi, mai 68 fût un évènement d’une importance primordiale pour l’évolution de notre société. Grâce a une majorité de la population de cette époque qui a voulu imposer ses idées et changer les mentalités, nous avons pût hériter de droits, de devoirs et de moralités mais également de récompenses et d’une nouvelle société qui a énormément évoluée.

Les femmes sont désormais beaucoup plus indépendantes qu’elles ne l’étaient auparavant. Elles ont acquis une plus grande liberté, notamment en ce qui concerne leur corps, grâce a la mise à disposition de la pilule et du droit à l'avortement.

Les jeunes, qui étaient encadrés et pratiquement enfermés dans une institution stricte et dure, sont désormais plus libres et disposent aujourd’hui de beaucoup plus de moyens mis en place par la société moderne.

Leurs mentalités ont put également évoluer grâce a ces évènements. Notre société est aujourd’hui enlevée des contraintes religieuse et les libertés sexuelles ne sont plus des sujets tabou.

En ce qui concerne les ouvriers, ils ont pu acquérir ici encore une nouvelle indépendance et de meilleures conditions de travail. Leur salaire a augmenté et les entreprises ont été sujets à des  lois, et systèmes pour assurer leur indépendance ainsi qu'une plus grande égalité et solidarité.

Mai 68 aura donc été un évènement capital pour l’évolution de notre société, il aura principalement été le facteur d’une nouvelle indépendance et de libertés offertes a tous et a toutes et qui aujourd’hui sont des principes bien acquis.

Dans notre société actuelle, la place des jeunes a beaucoup évoluée. Leur influence au sein des institutions comme l'école est devenue plus évidente. Par exemple, les élèves et leurs parents peuvent désormais participer à la vie scolaire de leur établissement par l'intermédiaire de délégués qui les représentent aux conseils de classe entre autres. Le dialogue élèves-enseignants et parents-enseignants est encouragé et beaucoup plus courant. De même, les règles de vie courante dans les établissements scolaires ont étés redéfinies dès Juin 1968, répondants ainsi mieux aux demandes des étudiants. L'autorité parentale est remise en question, les jeunes s'affirment et osent se mettre en avant et agir dans diverses actions, notamment pour la sauvegarde de la planète et les mouvements écologiques. De nos jours, ce sont des jeunes plus créatifs, motivés et autonomes qui défendent leurs idéaux et leurs façons de penser. Il subsiste un point commun majeur entre les jeunes de mai 68 et ceux d'aujourd'hui, à savoir une volonté de pacifisme et la lutte contre les guerres. Ils privilégient désormais la tolérance, la solidarité, le travail et la réussite sociale, pour la majorité. De même, il y a une opposition forte entre la jeunesse et le capitalisme, du moins les principes capitalistes en général.

Dès le début de l'année 68, des révoltes étudiantes éclatent aux Etats-Unis, en Italie et en Pologne. En France, le mouvement débutera réellement le 22 mars, à l'université de Nanterre. Emmenés par Daniel Cohn-Bendit (aujourd’hui député vert européen), cent cinquante étudiants occupent la plus haute tour du campus. Ils manifestent contre la guerre du Vietnam et pour plus de libertés et de reconnaissance. Le mécontentement concerne également beaucoup l'éducation, qu'ils jugent trop sévère. De plus, les amphithéâtres sont bondés et un nouveau système de diplômes qui allait créer des injustices flagrantes était sur le point d'être adopté.

La direction politique du mouvement étudiant se trouvait à Paris, et cela pour deux raisons : d’abord, la plupart des étudiants s’y trouvaient : 200.000 sur 550.000. Ensuite, depuis le début des années 60, le milieu étudiant parisien était le centre d’une série de débats politiques entre tendances de gauche.

Le 3 mai, les étudiants se déplacèrent à la Sorbonne en organisant un meeting de protestation. Le rectorat exigea alors l’évacuation de la fac mais les étudiants refusèrent, ce qui déclencha les combats de rue contre la police. Ainsi, les manifestations étudiantes et les affrontements avec les CRS se succédèrent durant tout le mois de Mai 1968, montrants bien la volonté et le désir de se faire entendre de tout ces jeunes descendus dans la rue pour protester.

Avant Mai 68, les jeunes et les étudiants avaient une place très limitée au sein de la société française. L’éducation était très stricte et seule une faible minorité d’élèves se destinaient à des études universitaires. Pour ce qui est de la tenue, les étudiants portaient des vestes et des cravates ou des pull-overs soignés, ils avaient les cheveux courts et des pantalons avec un pli bien repassé. Les jeunes filles, quand à elles, avaient des cheveux longs attachés par un bandeau et portaient des jupes seyantes. Blue-jeans, sandales et barbes étaient alors peu répendus. A l'école, filles et garçons étaient séparés. La jeunesse donnait l'impression d'être totalement dévorée par le poids d'une éducation bien trop lourde et et trop stricte. De plus, les étudiants pratiquaient peu d'activités extra scolaires et n'avaient pas de réelles distractions. En ce qui concerne les jeunes travailleurs, ils étaient totalement submergés par le travail et enduraient des semaines pouvant dépasser les 50 heures. En Mai 68, ils veulent montrer leur désir de s'affirmer en tant que catégorie socio-culturelle à part entière, notamment avec une presse déstinée aux jeunes, des émissions de radios très suivies ( Salut les copains! ) ou encore des groupes de musique attitrés ( Les Beatles, les Rolling Stones, ... ) et sont poussés par leur mécontentement et leurs propres revendications, que les pouvoirs publics et le monde adulte vont tarder à comprendre.

Grâce aux actions de leurs grèves, les ouvriers accèdent désormais a des meilleures conditions de travail. Le Smig a ainsi, grâce aux accords de Grenelle, augmenté de 35%, (+56% pour les salarié agricole). Les salaires, qui connaissaient une baisse considérable, présentent maintenant une augmentation de 10% en moyenne. Les ouvriers se plaignaient des heures de travail qui, comme nous l’avons montré, sont beaucoup trop élevées. Suite a mai 68, ces heures sont descendues a 40h de travail hebdomadaire.

Les conventions collectives sont révisées. La part des primes dans la rémunération diminue au profit de celle du salaire, et la section syndicale d’entreprise et l’exercice du droit syndical dans l’entreprise sont dorénavant reconnus par la loi. Un grand pas s’est effectué en ce qui concerne la sécurité sociale, qui était avant 1968 un sujet délicat. Celle-ci donne maintenant l’accès au remboursement des soins (visite et consultation), elle est alors beaucoup plus intégrée et élargie au sein de l’entreprise.

Ainsi beaucoup d’activités se sont améliorées, certaines obtiennent des réductions du temps de travail et des congés supplémentaires. Passage de 48h a 45h dans le domaine de l’agriculture, 48h a 42h pour le papier carton, 46h a 44h30 pour les cheminot, et on passe de 45 a 42h en terme de santé publique.

Un bon progrès aussi en ce qui concerne « la vie personnelle des ouvriers » , qui ne peuvent désormais être licenciés sans un véritable motif, par l’existence d’une loi qui garantis la réduction des injustices dans l’entreprise.

Il faut donc accorder l’amélioration de la vie au travail qui ne passe pas seulement par une remise en cause du mode de production, mais qui a donné aux ouvriers, (a l’instar des étudiants) une opportunité de profiter de la vie, de la liberté et de la paix, bref « ne pas perdre sa vie a travailler » selon Pierre – Éric Tixier.

Il faut également remarquer qu’aujourd’hui, beaucoup de moyens sont a la disposition des ouvriers. Les entreprises leurs proposent en effet des services allant de la crèche sur le lieu de travail a l’atelier bien être en passant par la conciergerie. Ces quarante dernières années, la notion de bien être en entreprise s’est développée pour les cadres : espace détente, salle de gym.

Le fait de donner plus de polyvalence aux ouvriers, et de leur accorder une plus grande autonomie, ainsi que reconnaître le syndicalisme montre bien les acquis suite a mai 68.

Ainsi, les ouvriers ont sut user de leurs talents pour mettre en place des réformes suite aux grèves afin d’acquérir de meilleures conditions de travail et un meilleur respect. Ils arriveront a gagner ce droit, qui leur est dut, suite aux grands changements qu’a engendré mai 1968, et aujourd’hui encore, ces actions ne cessent de garantir de grandes libertés, et de bonnes conditions pour le monde du travail.

En 1968, les ouvriers se sentent particulièrement concernés par la crise qui se déroule de manière internationale. Ainsi, ils sont déterminés à montrer que durant cette année ils ont vu leur salaire diminuer et leurs conditions de travail se détériorer. De plus, cette année compte plus de 50 000 chômeurs ce qui est pour l'époque un nombre très important et significatif en ce qui concerne la situation économique. Deux millions d'ouvriers se disent exclus de la prospérité (correspond au bon fonctionnement de la société) et ne sont payés que au smic. Ils vont alors réclamer pendant les vagues révolutionnaires de mai 68 certaines revendications et proclamer une plus grande liberté, une plus grande égalité et une plus grande solidarité. Pour cela, ils vont commencer à se regrouper et à mettre en place de grands mouvements de grèves.

En février 1967, a l'usine Rhodiaceta de Besancon, 3200 travailleurs firent grève contre les menaces du chômage. Le mouvement s'étend rapidement aux autres usines Rhodia, notamment a Lyon, et aux filiales Cellophane et Nordsyntex. Cependant, la majorité des grévistes refusent un accord avec le patronat et maintiennent la grève. 300 gardes mobiles occupèrent alors l'usine.

En janvier 1968 a Caen, les 4800 travailleurs de l'usine SAVIEM se mirent en grève pour réclamer une hausse de salaire. Rapidement, ils occupent l'usine. Armés de frondes et de matraques, les jeunes travailleurs (la moyenne d'âge étant de 25 ans) participèrent a plusieurs affrontements avec les CRS ( Compagnie Républicaine de Sécurité). Associée aux soutiens massifs venus d'autres travailleurs de la ville, cette volonté de lutte montrera clairement que des sections de la jeunesse ouvrière étaient prêtes à en découdre avec le patronat.

A la suite de ces grèves, les syndicats, les patronariats et le gouvernement décident de signer les accords de GRENELLE. Ces derniers aboutissent essentiellement a une augmentation de 35% du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) et de 10% en moyenne des salaires réels. Ils prévoient aussi la création de la section syndicale d'entreprise, actée dans la loi du 27 décembre 1968.

Ainsi, les ouvriers ont joués un rôle important dans le mouvement de mai 1968, et leurs actions en terme de grèves leurs ont permit d'aboutir a une situation beaucoup plus  respectable qu'ils avaient au départ, même si tout n'est pas encore bien acqueris.

Les révoltes de mai 68 ne touchaient pas que les étudiants et les femmes; en effet, une partie de la société souvent oubliée a su mettre en évidence ses revendications et ses convictions pour enfin arriver à un véritable aboutissement suite à mais 68. Il s'agit de la classe ouvrière. En effet, les ouvriers présentent avant 1968 des conditions de travail relativement difficiles, leurs salaires diminuent, les conditions salariales se dégradent, les travailleurs ne sont pas reconnus à leur juste valeur. De plus, les années précédents 1968 présentent l'apogée des << Trente Glorieuse>>, révélant une société de consommation qui s'est installée dans les moeurs, sans qu'on ne prenne conscience de toutes ces implications et  des déséquilibres mondiaux qui se développerons.

Au sein du monde des travailleurs, les ouvriers spécialisés (appelés également OS) ne sont pas assez reconnus à leur juste valeur, mais sont traités comme des simples exécutants. De plus la CGT (syndicat majoritaire de l'époque) présente une analyse très marxiste de la classe ouvrière, les entreprises de l'époque reposent ainsi sur une segmentation des activités et de la main d'oeuvre des ouvriers.

La grande grève de 1963 a reconnue un certain malaise dans le monde de la mine, qui voit ses dernières années s'écouler avant le début de la crise fatale. Un nombre important de grèves voit alors le jour et se maintiendra pendant 1966 et 1967. En région parisienne mais également en province, on remarque alors une grande volonté et détermination de la part des travailleurs, qui atteignent  les 2 millions , étant tous payés au smic et se sentant exclus de la prospérité. Les travailleurs concernés sont surtout les OS.

Globalement, on peut aujourd'hui affirmer que Mai 68 a été un élément déclencheur de la libération des femmes. En effet, les années 1968 vont non seulement libérer la parole des femmes - << les femmes battues>> vont enfin oser sortir du silence et prendre la parole publiquement pour dénoncer leur souffrance, mais vont devenir également donner vie a une période pour la reconnaissance des droits des femmes. En réaction aux évènements de Mai 68, de nombreuses actions féministes vont se succéder. Ainsi, en Août 1970, un petit groupe de femmes dépose une gerbe de fleurs sous l'Arc de triomphe affin de rendre hommage symbolique à la femme du soldat inconnu. Différentes banderoles et tract proclament << Il y a encore plus inconnu que le soldat inconnu:sa femme >>; << Un homme sur deux est une femme >>; ou encore <<travailleur du monde entier, qui lavent vos chaussettes ? >>, ce qui va leur permettre de gagner une forte médiatisation.

De même, c'est la suite de mai 1968 que le Mouvement pour la Libération des Femmes (Ml) va être fondé. Elles aspirent désormais à l'égalité des droit et veulent devenir égales des hommes. Dans << le manifeste des 343 salopes >> paru dans le Nouvel Observateur le 5 avril 1971, des célébrités féminines telles que Simone De Beauvoir, Françoise Sagan, Marguerites Duras, Jeanne Moreau et Catherine Deneuve déclarent publiquemet avoir avorté et réclament l'avortement livre et gratuit. Les femmes obtiennent ainsi le droit à disposer de leur propres corps avec le droit a l'avortement par la loi Veil du 29 novembre 1974.

Elles sont désormais maîtresses d'elles-mêmes, de leur corps, de leur envies et de leur destinée. Cependant, leur volontés d'être libres de leur corps, va être privilégié aux détriment de certains aspects tels que les droits publiques et le travail, c'est pourquoi il a fallu attendre le 6 juin 2000 pour obtenir l'égalité homme-femme au niveau politique.

Ainsi à partir des événement des 1968, la révolution des mentalités et des moeurs est devenue incontournable dans le coeur des femmes.

Les femmes sont très présentes durant les événements de mai 68 et attendent un changement de leur situation, elles veulent être reconnues et avoir un accès aux même droits que les hommes. Ce sentiment d'injustice et d'inégalité va se faire ressentir pendant Mai 68. Leurs principales revendications concernent les salaires, trop faibles par rapport a ceux des hommes pour le même travail, ainsi que la volonté d'avoir le droit à l'avortement.

Pendant les manifestations, elles vont se poser en égérie et en allégorie de Marianne et sont souvent perchées sur les épaules d'un compagnon en portant le drapeau français.                                                                Ce mouvement marquera la naissance du féminisme et montre la volonté des femmes non seulement d'acquérir des droits (avortement, égalité des salaires...) mais aussi et surtout de faire évoluer leur modèle social.

En mai 1968, les femmes vont se mobiliser, elles crient des slogans de liberté et d'égalité, et certaines d'entre elles se réunissent et organisent des débats sur la condition des femmes. Cependant dans les événements qui se succèdent et les nombreuses manifestations, leur discours reste discret et peu y prêtent attention. Pourtant, le mouvement va marquer un tournant dans leur histoire et leur combat pour être entendues.

Le bouleversement culturel et social va permettre aux femmes d'oser pour la première fois de s'exprimer sur leur situation et descendre dans la rue pour montrer leur mécontentement, et influencer les mentalités.

De manière générale, avant le mouvement de mai 1968 et toutes les évolutions qui ont suivies, la femme avait une place très limitée au sein de la société.

Plusieurs lois ont été instaurées afin de tenter de remédier à cette infériorité sociale, cependant les libertés restent très limitées et les inégalités hommes-femmes sont encore très présentes et visibles. En 1938, une loi est établie pour que les femmes puissent posséder une carte d'identité et un passeport ainsi qu'ouvrir un compte en banque sans l'autorisation de leur mari. Le droit de vote leur est accordé que très tardivement, puisque c'est en 1944 qu'il est instauré en France par Charles De Gaulle et le premier vote des femmes a lieu en 1945. Enfin, en 1965, elles sont libres de travailler sans l'accord de leur mari. En revanche, l'avortement reste totalement interdit et dans le couple l'autorité revient uniquement à l'homme. De plus la pilule n'est pas facilement prescrite. Concernent le travail, les femmes occupent des fonctions peu importantes et les concours d'entrées à certaines grandes écoles (Polytechnique par exemple) leur restent fermés.Leur salaire est également bien inférieur à celui d'un homme à travail égal, 1/3 de moins environ.

Ainsi, dans un contexte social dominé par le patriarcat, les femmes ne sont pas réellement considérées comme des citoyennes, mais vues simplement comme des ménagères, des épouses, et des mères.